J’avais encore le goût de lui sur mes lèvres quand Élise est apparue.
Sa robe en tulle noir laissait deviner des seins pleins, déjà tendus sous la dentelle. Ses yeux d’un vert incandescent me fixaient comme si elle savait déjà tout de moi. Elle m’a tendu la main. Je n’ai pas hésité.
Sa paume était ferme, sa démarche assurée. Elle m’a guidée vers une alcôve dissimulée derrière de lourds rideaux rouges. Là, le brouhaha du club se faisait plus lointain, mais les soupirs, eux, résonnaient encore.
Élise m’a plaquée contre le velours. Sa bouche s’est écrasée sur la mienne, sa langue fouillant sans attendre, mordillant mes lèvres. Ses doigts ont aussitôt glissé entre mes cuisses, trouvant ma chaleur humide, ouverte, offerte. J’ai gémi contre sa bouche.
Elle a ri, un souffle court.
— Tu es déjà trempée…
Sa robe a glissé à ses pieds, révélant une nudité insolente. Je me suis jetée sur ses seins, les prenant dans mes mains, les mordillant, les léchant avec avidité. Ses gémissements rauques m’excitaient à la folie.
Je me suis agenouillée devant elle, aspirée par l’envie. Son sexe luisait déjà. Ma langue a goûté, lentement d’abord, puis plus vite, en cercles et en va-et-vient affamés. Ses doigts se sont agrippés à mes cheveux, guidant mes mouvements. Elle gémissait fort, sans retenue, sa cuisse tremblante contre ma joue.
Je l’ai sentie jouir, son dos s’arqua, son cri déchira l’air. Son jus chaud a coulé sur ma bouche, que j’ai avalé goulûment, sans perdre une goutte.
Quand je me suis redressée, deux autres corps étaient déjà là. Un couple. La femme m’a embrassée à pleine bouche, goûtant encore Élise sur mes lèvres. L’homme, lui, s’est glissé derrière moi, soulevant ma robe pour dévoiler mon cul offert.
Ses mains puissantes ont caressé mes fesses, ses doigts se sont enfoncés en moi, brutaux, impatients. Je criais, ma bouche noyée dans la langue d’Élise et les caresses expertes de sa partenaire.
Puis je l’ai senti me pénétrer, fort, profond, me clouant contre la bouche d’Élise. Chaque coup de rein résonnait jusque dans ma gorge. Je n’étais plus qu’un cri étouffé, une femme prise, offerte, dévorée.
Les mains se multipliaient sur ma peau, les langues, les sexes. J’étais pénétrée, léchée, mordue, sucée. Mon corps devenait terrain de jeu, temple brûlant. Je ne savais plus qui me possédait, seulement que j’étais en train de me perdre dans une jouissance sans fin.
J’ai joui encore, et encore, et encore.
Sous leurs doigts, sous leurs langues, sous leurs bites.
Je me suis effondrée, nue, trempée, épuisée, le corps marqué de leurs griffures et de leurs baisers.
Élise m’a relevée doucement, ses doigts caressant ma joue humide.
— Tu vois, Clara… ici, la nuit ne s’arrête jamais.
Je lui ai souri, encore haletante.
Et j’ai compris qu’elle avait raison.